17 Tammouz / 17 Tamouz
Le 17 Tammouz est la date de commémoration de plusieurs malheurs ayant frappé le peuple judéen.
Le 17 Tammouz | |
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Moïse brise les premières Tables, par Rembrandt | |
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Nom officiel | Hébreu : ???? ??? ????? |
Observé par | le judaïsme (rabbinique, pas le karaïsme, qui le commémore le 9 Tammouz) |
Type | Fête religieuse |
Signification | Date de plusieurs calamités, dont la première brèche dans l'enceinte des murs de Jérusalem |
Date | 17e jour de Tammouz |
Date 2008 | 20 juillet |
Observances | |
Lié à | Quatre jeûnes, Yemei bein Hametzarim |
Le 17 Tammouz (héb. ???? ??? ????? shiva assar betammouz) est la date de commémoration de plusieurs malheurs ayant frappé le peuple judéen.
Le judaïsme prescrit en ce jour un jeûne de l'aube au crépuscule. Ce n'est cependant pas un jour chômé, et il n'est pas interdit d'effectuer des travaux.
En 2008, le 17 Tammouz correspond au 20 juillet dans le calendrier grégorien.
Origine
Il est fait allusion au 17 Tammouz dans l'un des Livres des Nevi'im, "le jeûne du quatrième mois" (Zach. 8 :19).
La mishna décrit dans le traité Ta'anit 4 :6 cinq calamités tombées sur le peuple juif en ce jour :
- Descendant du mont Sinaï, Moïse vit le peuple adorer le Veau d'or, et brisa les premières Tables de la Loi ;
- Le sacrifice quotidien (korban tamid) fut sicontinué pour la première fois de l'histoire, durant le Siège de Jérusalem, et il n'y eut plus de sacrifices animaux ;
- La première brèche dans la muraille d'enceinte de Jérusalem, fut percée, prélude à la destruction du Second Temple ;
- Avant la révolte de Bar Kokhba, le chef militaire romain, un appelé Apostamos, brûla un rouleau de la Torah ;
- Une idole fut érigée dans le sanctuaire du Second Temple de Jérusalem.
Le Talmud de Babylone (Taanit 28b) situe les seconde et cinquième calamités à l'époque du Premier Temple, mais datent la troisième calamité (brêche de Jérusalem) de la période du Second Temple, puisque la brèche de Jérusalem à l'époque du Premier Temple eut lieu le 9 Tammouz (cf. 2 Rois 25 :3-4 & Jer. 52.6-7).
Les karaïtes, membres d'un courant juif rejetant l'autorité de la Torah orale, commémorent d'ailleurs le jeûne du quatrième mois le 9 Tammouz, date de la première brèche dans la muraille d'enceinte de Jérusalem par l'armée de Nabuchodonosor, prélude à la destruction du Premier Temple et au premier exil.
Observances
Le 17 Tammouz est un jeûne mineur, de l'aube au crépuscule, mais les autres signes de deuil ne sont pas observés, et il est permis de travailler.
On lit à la synagogue une section de la Torah et des Nevi'im spécifiques, et le Anenou, une prière prononcée lors des jeûnes collectifs, est intercalée dans la Amida des offices de Shaharit et de Minha.
Place au sein des quatre jeûnes
Le 17 Tammouz est le second des quatre jeûnes commémorant la destruction du Temple et l'exil. Il est précédé de sept mois par le jeûne du 10 Tevet et arrive trois semaines avant le
Bein haMetzarim
Les trois semaines inaugurées par le 17 Tammouz et conclues par le 9 Av sont connues dans la tradition juive comme les Yemei bein haMetzarim ("entre les détroits, " i. e. entre les jours de détresse) ou simplement comme les Trois Semaines. Certaines coutumes de deuil, commémorant la destruction de Jérusalem, sont observées depuis le début des trois semaines.
La plus ancienne référence à ces jours comme bein hametzarim, qui est aussi la première source quant au statut spécial des Trois Semaines, est le midrash Eikha Rabba 1 :29, lequel midrash commente le verset Lam. 1 :3 ("Tous ses persécuteurs l'ont surpris bein hametzarim" - La Bible du Rabbinat traduit par "entre les détroits").
Voir aussi
- Le jeûne du 10 Tevet, qui marque le début du siège du Temple
- Les trois semaines (yemei bein hametzarim), commençant le 17 Tammouz et se concluant le
9 Av, jour de jeûne commémorant la destruction des Temples - Le jeûne de Guedaliah, commémorant l'assassinat de Guedaliah (Godolias), gouverneur appelé par Babylone, le 3 Tishri, c'est-à-dire immédiatement après
Rosh Hashana. Plus que cet assassinat, on déplore la fuite des Judéens non exilés qui en fut la conséquence : l'œuvre de Nabuchodonosor était en quelque sorte parachevée.
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