Roch Hachana / Rosh Hashana

Roch Hachana, est la célébration marquant le Nouvel An du calendrier hébraïque, c'est-à-dire l'année civile juive débutant le 1er Tichri, de la même façon que le 1er janvier marque la nouvelle année du calendrier grégorien.



Catégories :

Jours Redoutables - Fête de septembre - Célébrations du nouvel an

Roch Hachana
Golden delicious apple.jpg
Une pomme, fruit habituellement trempé dans le miel pour symboliser la douceur espérée au cours de l'année à venir

Nom officiel Hébreu : ??? ????
Autre nom Nouvel An juif
Observé par le judaïsme (rabbinique, pas le karaïsme)
Type Fête religieuse
Signification Nouvel An de l'année civile juive, selon le calendrier hébraïque.
Commémore, selon certains la Création du monde, selon d'autres celle de l'Adam
Commémore aussi l'apparition d'Isaac et son quasi-sacrifice.

Début des dix jours de pénitence s'achevant à Yom Kippour.

Commence le premier jour de Tichri
Finit le deuxième jour de Tichri
Date 2008 coucher de soleil, 29 septembre – coucher de soleil, 1er octobre
Date 2009 coucher de soleil, 18 septembre – coucher de soleil, 20 septembre
Date 2010 coucher de soleil, 8 septembre – coucher de soleil, 10 septembre
Observances Prière à la synagogue, chofar. Repas de fête avec des'hallot rondes et des pommes trempées dans le miel. Tête de poisson, grenades. Nouveaux fruits la seconde nuit.
Lié à Yom Kippour, qui le suit.
Cet article traite de la fête juive de Roch Hachana. Pour le traité talmudique s'y rapportant, voir Roch Hachana (traité).

Roch Hachana (hébreu : ??? ????, littéralement «tête de l'année»), est la célébration marquant le Nouvel An du calendrier hébraïque, c'est-à-dire l'année civile juive débutant le 1er Tichri, de la même façon que le 1er janvier marque la nouvelle année du calendrier grégorien.
Roch Hachana fixe la nouvelle année pour les gens, les animaux et les contrats légaux. La Michna distingue aussi ce jour pour le calcul des années ordinaires, des années sabbatiques et des années de Jubilé.

Autres noms de la fête

Origines de la fête

Dans la Torah

La Bible est claire sur ce point, la sanctification de la néoménie (ce mois sera pour vous le premier des mois etc. ) sert à désigner le mois de l'Aviv (mois de l'orge, par conséquent printemps) au cours duquel, hormis l'évènement fondateur d'un peuple, commence la moisson de l'orge. Par contraste, le mois de Tishri (d'origine akkadienne tašrītu «Commencement», de šurrû «commencer») marque le début de l'automne et la fin des moissons, en clair, le début de l'année agricole, c'est-à-dire économique, commune à la totalité des peuples du Moyen Orient.
Les grands festivals étaient eux aussi réglés sur les saisons : l'Aviv sur la moisson de l'orge, le festival des récoltes sept semaines plus tard, fête de la récolte à la fin de l'année (voir Exode 23 :14-17; Deutéronome 16 :1-16).

Il semble par conséquent vraisemblable que la nouvelle année (agricole) était célébrée depuis les temps anciens d'une façon spécifique. C'est peut-être en ce sens qu'on peut comprendre Ezéchiel 40 :1[2]. S'il devait s'agir du 10 Tishri, c'est en ce jour que serait proclamé le début de l'année du Jubilé au son du chofar (Lévitique 25 :9).
Selon la traduction de la Septante sur Ez. 45 :20, des sacrifices spéciaux devaient être offerts le premier jour du septième mois comme le premier mois. De plus, il s'agissait d'une sainte convocation, où on ne faisait aucune œuvre servile (Lévitique 23 :23-25, Nombres 29 :1).
Si ces hypothèses sont avérées, ce jour n'était pas expressément nommé «jour du nouvel an», mais il était reconnu ainsi par les Juifs, et ce depuis une période particulièrement ancienne.

Dans la Torah Orale

Selon la tradition rabbinique, c'est aussi à Roch Hachana qu'une création a eu lieu, soit celle du monde (selon l'interprétation du verset Deut. 11 :12[4]), qui se serait achevée le 7 Tishri, soit celle de l'homme, et la Création aurait débuté le 25 Eloul.
L'observance du 1er Tishri est basée sur la mention de zikaron (Lévitique 23 :24) et la référence d'Ezra à ce jour comme «saint au Seigneur» (Néhémie 8 :9), mais aussi sur Psaumes 81 :5[5], où mishpat est compris dans le sens de «jugement». Ces idées inspireront jusqu'à Philon qui, dans son traité sur les festivals, nomme le Jour du Nouvel An «festival de la lune sacré, fête des Trompettes» qu'on fait sonner «pour remémorer le don de la Loi, et les bienfaits de Dieu à l'humanité généralement» (De Septennario, § 22).

Le soleil se trouvant à Tishri dans le signe de la Balance, certains pensent que ce dernier indiquerait les plateaux sur lesquels les actes sont jugés.

Date de la fête

Roch Hachana couvre les deux premiers jours du mois hébraïque de Tishri, même en Israël où la majorité des célébrations ne durent qu'un jour.

Le second jour est néanmoins une addition ultérieure, assez tardive (au temps de Rabbi Yohanan ben Zakkaï, on ne fêtait qu'un jour; il semblerait que cela ait toujours été le cas à Jérusalem au XIIIe siècle EC) et ne trouve pas sa source dans la lecture littérale du commandement biblique, qui dit que la convocation sainte ne porte que sur le premier jour.
Les deux jours de Roch Hachana sont reconnus «Yoma arikhta» (Araméen : «un long jour»). Le Zohar, une œuvre médiévale de Kabbale, insiste sur l'observance universelle des deux jours, enseignant que les deux passages du Livre de Job (1 :6 et 2 :1), «quand les fils de Dieu vinrent se présenter devant le Seigneur», se réfèrent aux premier et second jour de Roch Hachana, observés par le Tribunal Céleste devant le Tout-puissant (Zohar, Pin'has, p. 231a).
Les Juifs orthodoxes et traditionalistes observent deux jours. La raison invoquée est qu'jadis, la fixation du début d'un nouveau mois dépendait de la déposition de deux témoins affirmant avoir vu la nouvelle lune (d'où le terme de néoménie pour caractériser le début des mois hébraïques) En Diaspora, il y avait un doute quant au moment d'arrivée des témoins. il fut décidé vers la fin du Moyen Âge qu'il en serait de même en terre d'Israël pour lever tout doute.
Les Juifs adhérant aux mouvements réformé ou reconstructionniste observent un jour ou deux selon le choix de chacun.
Les Karaïtes, Juifs «scripturalistes» ne suivant pas la Loi orale, célèbrent la nouvelle année le 1er Nissan, à l'Aviv, et ne reconnaissent pas ce statut à Roch Hachana. Ils observent cependant le Yom Terou'a, c'est-à-dire la prescription de sonner du chofar le 1er du mois d'«Ethanim», à une date différente du 1er Tichri, leur calendrier ne suivant pas non plus le calendrier juif, d'institution rabbinique et non biblique.

Roch Hachana se tient 162 jours après le premier jour de Pessa'h. Le calendrier hébraïque étant basé sur un cycle luni-solaire, son échéance dans le calendrier grégorien est variable. Cependant, elle ne peut jamais tomber avant le 5 septembre, comme ce fut le cas en 1899 et le sera en 2013 (après l'an 2089 du calendrier grégorien, les différences entre ce dernier et le calendrier hébraïque obligeront Roch Hachana à ne pas pouvoir tomber plus tôt que le 6 septembre), ni après le 5 octobre, comme ce fut le cas en 1967 et le sera de nouveau en 2043.

Le calendrier hébraïque est constitué de telle sorte que le premier jour de Roch Hachana ne peut tomber un mercredi, vendredi ou dimanche; un moyen mnémotechnique assez populaire est «lo be-adou rosh» («Roch [Hachanah] n'est pas en adou»), où a-d-ou a la valeur numérique 1-4-6 (correspondant à la numérotation de jours dans la semaine juive, dont dimanche est , au sens large, le premier jour).

Caractère de Roch Hachana

Roch Hachana est simultanément l'un des jours joyeux et les plus solennels du calendrier juif. Diverses explications sont proposées, et toutes sont acceptées comme justes. Parmi les deux raisons les plus connues :

Le jour de la proclamation de la royauté de Dieu sur le monde

Roch Hachana est reconnue comme un jour où les créatures du monde reconnaissent Dieu pour Roi. Ceci représente l'une des explications pour la joie du jour tout autant que la sonnerie du chofar, qui revêtent alors un caractère royal, le hofar annonçant la venue du Roi. C'est pourquoi il convient de revêtir de beaux habits. La source de la terou'ah serait quant à elle la suivante (Talmud de Babylone, Traité R"H 16a)  : Rabbi Yehouda a dit au nom de Rabbi Akiva : le Saint, béni soit-Il, a dit :'Dites devant Moi à Roch Hachana : des glorifications (malkhiot), des remémorances (zikhronot) et des «chofrot». Des malkhiot - pour que vous Me fassiez régner sur vous (kedei shetamlikhouni'aleikhem) ; des zikhronot - pour que monte devant Moi le souvenir de vous en bien; et comment [effectuer des malkhiot et des zikhronot] ? Au moyen du chofar.

Et mais aussi l'explique le Rav Saadia Gaon, mentionnant l'une des traditions citées dans le Talmud selon laquelle Roch Hachana est le jour où le monde a été créé (la seconde tradition est que le monde a été créé en Nissan)  : Comme ce jour [marque]le début de la Création, car c'est en ce jour que le Saint, béni soit-Il a créé le monde et a régné sur lui, on réalise des intronisations au début de leurs règnes, quand nous sonnons du «chofar».

Dans la liturgie de Roch Hachana elle-même, on insiste sur le règne de Dieu sur le monde : «Et puisses-Tu rapidement régner, Toi Hashem, notre Dieu, sans partage sur Tes créations, le lieu de Ta résidence sur le mont Sion, et en Jérusalem, ville de Ta sanctification, ...», ou encore «Notre Dieu et Dieu e nos pères, règne sur le monde entier dans Ta gloire, et présides au monde dans Ta chèreté, et révèle dans la gloire ta puissance sur l'ensemble des créatures terrestres, et il sera connu à toute œuvre que Tu l'as œuvrée, et toute créature comprendra que Tu es son créateur, et chacun dira en son âme, Hachem est Dieu d'Israël, Roi, et Son règne surpasse tout [autre] règne.»

Le jour du jugement

Roch Hachana est spécifiquement caractérisée comme étant le jour du jugement pour la totalité des créations du monde, ou, ainsi qu'il est rédigé dans la prière du Moussaf : «Aujourd'hui est l'anniversaire de la création du monde, actuellement se tiendra en jugement l'ensemble des créatures des mondes, ceux-là comme des fils, ceux-là comme des esclaves».

Selon le Talmud de Babylone, trois livres sont ouverts à Roch Hachana : un pour les complètement justes, un pour les complètement méchants, et un pour les [cas] intermédiaires. Les justes sont aussitôt inscrits et consignés pour la vie, les méchants pour la mort, les intermédiaires sont en suspens, de Rosh hHashana au Yom HaKippourim. S'ils ont mérité, ils sont inscrits pour la vie, s'ils n'ont pas mérité, ils sont inscrits pour la mort. -- Traité R"H 16b

Cependant, ainsi qu'il est rédigé dans le livre d'Ezra, Roch Hachana est un jour de joie. La tradition n'y voit cependant aucun paradoxe : mais aussi le dit le Talmud de Jérusalem : quelle nation est comme cette nation-là ? Tandis qu'généralement, quand on sait qu'on va passer en jugement, on se revêt de noir, on s'enveloppe de noir, et on se laisse pousser la barbe, car il ne connaît pas l'issue de son jugement. Mais Israël n'est pas ainsi, ils s'habillent de blanc, s'enveloppent de blanc, rasent leur barbe, mangent, boivent et se réjouissent, car ils savent que le Saint, béni soit Il leur fait des miracles. -- Traité R"H 1

C'est pourquoi, quoiqu'on se souhaite, comme dans l'ensemble des cultures une bonne année, le message est autrement plus profond : «Soyez inscrits pour une année douce et sucrée», en d'autres termes, «j'espère que vous n'aurez pas une mauvaise année».
Prononcée avec sincérité, en particulier envers une personne avec laquelle on n'est pas en bons termes, cette prière est une preuve de Tsedaqa (puisqu'on ne lui souhaite pas ce qu'on ne voudrait pas se voir souhaiter à soi) et de repentance (puisqu'on fait un pas vers lui, on admet nécessairement sa part de torts dans le différend qui l'oppose à soi).

Traditions et coutumes

Un Rav sonnant le chofar (carte de vœux d'Alphonse Lévy)

Les repas de fête

Il est de coutume de confectionner des repas de fête, pour susciter la réjouissance lors de Roch Hachana. Or, il n'y a, selon les Sages d'Israël, «pas de réjouissance sans viande et sans vin», et il est rédigé dans le Livre de Néhémie : «Allez manger des huiles et buvez des douceurs». Parmi les plats hautement caractéristiques de Roch Hachana,

Notes et références

Notes

  1. Selon la lecture qu'on fait de ?????? ?????, zikaron terou'a
  2. Ez. 40 :1 : La vingt-cinquième année de notre captivité, au commencement de l'année, le dixième jour du mois, quatorze ans après la ruine de la ville, en ce même jour, la main de l'Éternel fut sur moi, et il me transporta dans le pays d'Israël.
    Il n'est néanmoins pas certain que le terme Roch Hashana fasse référence au jour de Roch Hashana tel que nous le comprenons aujourd'hui.
  3. Psaumes 33 :15
  4. «c'est un pays dont l'Éternel, ton Dieu, prend soin, et sur lequel l'Éternel, ton Dieu, a continuellement les yeux, du commencement à la fin de l'année».
  5. Car c'est une loi pour Israël, une ordonnance (mishpat) du Dieu de Jacob.
  6. responsa 33566 & 33574 du site cheela. org

Recherche sur Google Images :



"Aperçu de votre carte"

L'image ci-contre est extraite du site dromadaire.com

Il est possible que cette image soit réduite par rapport à l'originale. Elle est peut-être protégée par des droits d'auteur.

Voir l'image en taille réelle (340 x 306 - 21 ko - jpg)

Refaire la recherche sur Google Images

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Roch_Hachana.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 08/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu